[TEST] – Un voyage au Japon avec Okami HD

Okami bannière

Plateforme – Nintendo Switch – PS4 – PC – Xbox One
Prix : 19,99 €

 

À l’heure où les portages divers et variés sont légions sur Nintendo Switch, il peut être difficile de se rendre compte que cela permet de nous faire découvrir des petites perles qui était jusque là, perdues au fond de l’océan. C’est le cas de Okami. Initialement sorti sur Wii pour la gamme Nintendo (sur PS2 pour la concurrence Sony), très peu de copie du jeu ont été distribuées à l’époque. Ce qui fait que Okami était assurément un jeu peu connu, et pourtant, la grande majorité de ceux y ayant joué à ce moment là vous diront que c’était un jeu magnifique. Le portage (HD) sur Switch vous permettra de découvrir ce chef d’oeuvre, hommage à la mythologie et beauté japonaise, à petit prix. Au moment où cette review est publiée, Okami HD vient de dépasser la barre du million d’exemplaire écoulé !

 

Gameplay et Scénario – Le loup et l’artiste errant, plongez dans la mythologie japonaise

 

Le scénario : Amaterasu, déesse du Soleil et mère de toute chose, se fait réveillée depuis une statue de loup par la déesse de la nature Sakuya, afin de rendre ses couleurs à un monde envahi par les ténèbres à la suite de la résurrection d’un puissant démon : le dragon démon à 8 têtes Orochi. Accompagnée par un artiste errant nommé Issun et pas plus grand qu’une puce. Amaterasu a cependant perdue presque tous ses pouvoirs, qui sont représentés sous forme de « technique du pinceau Celeste ». Il s’agit de dessiner des symboles pour activer ces fameux pouvoirs. Il vous faudra récupérer vos techniques et sauver le Nippon du démon Orochi ! Vous parcourez le japon féodal en redonnant vie à la nature, et en éradiquant le mal. Mais quelque chose me dit qu’il y a bien plus qu’une histoire de démon dragon derrière tout cela … Parlons du déroulement du scénario, pas mal de cinématique mais également de jolies estampes japonaises pour vous présenter les éléments les plus importants, on apprécie grandement le soin apporté à ces dernières. Le déroulement de l’histoire ne vous est pas indiqué. Et c’est ça que j’aime dans Okami. On vous laisse vous débrouillez et réfléchir. Là où dans un jeu comme Breath of the Wild vous aurez un énorme point brillant sur votre carte pour vous guider à chaque étape, Okami se contente de cercler grossièrement en rouge votre destination, et à vous de vous débrouillez ensuite ! Pas de « parle à tel PNJ » puis « apporte le sandwich à PNJ pour qu’il te guide jusqu’au port ». Vous vous débrouillez, et faites travailler vos méninges. Vous devez retrouver la fille d’un chef de clan kidnappée ? Investiguez, réfléchissez, déduisez … Mais le jeu ne vous en dira pas plus ! Et ça, c’est plutôt génial quand on arrive à une époque où tous les jeux vous prennent par la main pour avancer dans l’histoire.
 
Le gameplay : Tout est dit. Okami se présente comme un jeu d’exploration et d’aventure. Pour progresser, vous devrez récupérer des techniques de pinceau, il s’agira de faire apparaître votre pinceau en transformant votre écran en « toile » et en dessinant le symbole voulu. Ces techniques permettront d’interagir de nombreuses façons : faire fleurir des arbres, couper des obstacles, frayer un chemin de nénuphar sur l’eau, amener le jour et la nuit, déchainer les éléments… Ceci étant pour la progression mais également pour les nombreux petits secrets à trouver partout dans le jeu. En accomplissant diverses actions vous récupérez des sphères de bonheur qui permettront d’augmenter vos statistiques (j’en parle plus bas). Ce qui est intéressant sur la switch, c’est que vous pouvez utiliser votre pinceau en motion control, ou en dessinant directement sur l’écran tactile ! Les techniques de pinceau à obtenir sont nombreuses, et certaines ne sont pas scriptées ! Vous pouvez finir le jeu sans avoir complété votre éventail en entier. Il faudra les trouver de façon ingénieuse, et certaines peuvent également être améliorées de cette même façon.
Les vibrations HD sont également sympathiques, quand Amaterasu se déplace elles varient d’intensité selon la vitesse de course, ou en combat, selon le type de votre arme.
 
Votre progression se basera sur l’acquisition des techniques, il faudra également revenir régulièrement aux premières zones du jeu pour trouver tous les secrets auparavant inaccessibles faute d’avoir la bonne technique ! L’exploration est le truc n°1 de ce jeu. Il faut chercher partout le moindre recoin, il y a toujours un truc à découvrir, un coffre, un animal, une zone à fleurir, un trèfle … Plus vous aurez de techniques, plus vous pourrez accéder à des zones cachées.
 
Sur votre chemin vous rencontrez des « parchemins » volants, il s’agit en fait des ennemis. Ces parchemins vous poursuivront si vous passez trop près, et s’ils vous « attrapent » vous êtes alors piégés dans une petite zone où vous devrez éliminer tous vos ennemis pour sortir de là. Pas de panique, vous aurez divers moyen d’éviter cela si ça vous embête trop. En effet, de nombreux objets sont disponibles dans le jeu. Des classiques régénérateurs d’énergies, aux boost, en passant par des améliorations des armes, vous aurez également la possibilité de faire du troc de croc de démon pour obtenir des objets rares et particulièrement utiles, comme une tablette vous permettant de marcher sur l’eau … (quand on connait la capacité de nage de Amaterasu, ce n’est pas de refus). Ces crocs sont obtenables en utilisant une certaine technique selon l’ennemi à un certain moment du combat. Tout un art !
Bref, le gameplay est hyper diversifié et complet, ca n’a pas été fini en deux deux.
Le jeu ressemble à un Zelda dans son déroulement : grande zone – donjon – boss – grande zone – donjon – boss … Les Donjons sont variés en terme de level design, mais assez facile dans la progression. Il est tout de même très agréable de déambuler et de résoudre des énigmes et d’avoir la petite musique de satisfaction quand vous avez trouvé la solution. Les donjons ne sont pas ultra mémorables, mais ne sont pas une corvée non plus, c’est plutôt cool.

 

Affrontez des légendes du folklore japonais

 

Variété du gameplay – Choisi ton style

 

Vous pourrez choisir votre style de combat de plusieurs façons différentes. Déjà vous aurez le choix entre 3 types d’armes : les rosaires, les miroirs, et les épées. Chacune pouvant être équipée soit en principale, soit en secondaire, et selon cela vous aurez des effets différents. Le miroir par exemple, équipé en principal frappe, mais en secondaire, il sert de bouclier. Vous pourrez vous équipez des deux mêmes types d’armes si vous le souhaitez. Evidemment vos techniques de pinceau seront plus qu’utiles en combat, mais au fil de votre avancé vous pourrez apprendre des techniques de combat au dojo. Il s’agira par exemple de pouvoir allonger vos combos, d’apprendre des esquives etc… Vous pourrez également choisir comment augmenter vos stats, allez vous privilégier la réserve d’encre, ou votre vie ? Un système d’estomac mystique vous permet de ressusciter instantanément si celui ci est rempli, vous pourrez en rajouter à votre inventaire etc. Que vous soyez du style tête brûlée ou prudence, vous aurez de quoi satisfaire votre style de combat avec les nombreuses options qui s’offrent à vous.

 

Quêtes annexes – T’as bonne mémoire ?

 

De la même façon que ce qui m’a plu dans le déroulement de l’histoire, on retrouve ça dans les quêtes secondaires : débrouille. toi. Mais dans le bon sens du terme. Vous êtes quasi obligé de parler à tous les PNJ et de bien lire ce qu’ils ont à vous dire ! La petite fille qui aime dessiner et rêve que son dessin soit connu ne dit pas seulement ça pour vous émouvoir, c’est bien une quête secondaire, à vous de trouver comment la déclencher et la résoudre ! Et surtout, à vous de retenir tout ça. Pas de journal de quête, certains trouveront ça peu ergonomique, mais je vois plutôt ça comme une façon de vous forcez à travailler vos méninges. Voyons voir, vous avez récupérer une montre à gousset à un voleur … Qui était ce PNJ disant avoir perdu une montre déjà … ? Toutes les quêtes vous rapporteront soit des sphères de bonheur, nécessaire à l’augmentation de vos statistiques, soit une perle errante, les collectibles du jeu qui se trouvent de bien des façons.

 

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Graphismes – Un style unique

 

Si Okami est bien connu pour quelque chose, on le voit immédiatement : sa patte graphique unique. Aucun jeu n’a jamais réussi à rend aussi bien un effet dit « sumi-e » que Okami. Sachant que tout le gameplay et histoire du jeu se base sur les techniques de pinceau à l’encre, c’est d’autant plus raccord. On est au début parfois surprit de ses gros traits noirs qui servent de contours, de la simplicité des détails du paysage, mais une fois passé cette surprise, on est dedans. On imagine facilement chaque décor peint avec ce gros pinceau noir, et ces contours irréguliers. C’est coloré quand il faut, terne quand il faut, la luminosité est toujours bien dosé (pas de cavernes ultra sombres où on est obligé de changer la luminosité de la télé). Et on se surprend à contempler certains paysages ou bâtisses (coucou le Palais du Dragon), tout comme on se laisse facilement contempler les estampes traditionnelles japonaises qui vous serviront de bestiaire, qui ne seront pas sans rappeler des styles de toiles très connues comme la Vague de Hokusai.

 

Allant jusqu’à la 4K pour les joueurs équipés, les paysages si particuliers révèlent toutes leurs beautés.

 

Musiques – Excellentes

 

Les musiques sont magnifiques. Toutes basées sur les sonorités japonaises, il y a de tout pour toutes les ambiances : cavernes, calmes, tristes, tensions, plaines … Toutes plus merveilleuses les unes que les autres. Un bonheur pour vos oreilles, qui ne dénote jamais le cadre dans lequel vous vous trouvez. C’est un plaisir auditif sans précédent, même si vous n’y jouerait pas je vous conseil grandement d’écouter une compil sur youtube parce que ça en vaut vraiment le coup. Les musiques vous feront tantôt vibrer, tantôt sourire, à coup de Taiko (tambours), Shakuhachi (flûte japonaise), Koto (sorte de guitare à 13 cordes) et bien d’autres, le tout inspiré des théâtres Noh, et des musiques impériales Gagaku.

 

Difficulté – Accessible

 

Rien n’est vraiment insurmontable dans Okami. Les ennemis ont tous leurs points faibles que l’on repère assez facilement, il en est de même pour les boss. Si certains vous donneront du fil à retorde sur la durée, vous aurez toujours la possibilité de vous aidez de vos objets d’inventaires (boost de force, de défense, encre infinie temporaire etc) ainsi que des objets de soins qui vous aideront facilement à tenir sur la distance. On notera cependant de trois « sanctuaires » bien cachés dans des sous sols où les ennemis sont volontairement plus résistants, plus difficiles, et en grand nombre, ce qui représentera un sacré challenge à terminer, mais n’est pas obligatoire pour finir le scénario. La grande variété d’ennemis est très appréciable, les boss sont parfois extrêmement casse pied tandis que d’autres sont extrêmement simplistes et ne demande que de la patience. En terme de donjon, ils sont également largement accessible pour peu que vous ayez terminé une fois un Zelda.

 

Les techniques de pinceau s’utilisent en « figeant » l’instant, déroulant un parchemin

 

Durée de vie – 40 à 65h

 

Si en connaissant Okami je l’ai fini en environ 35h, il me faudra bien plus pour le finir à 100%, les perles errantes étaient les collectibles à trouver plus difficiles, il vous faudra reparcourir tout le nippon avec votre armada complète de techniques pour espérer toutes les trouver. Un joueur n’ayant jamais fait Okami auparavant le termine en environ 40 à 45h au niveau de l’histoire. Outre les perles errantes vous aurez aussi une collection de trésor, un carnet de pêche, des animaux à nourrir à travers tout le nippon, des trésors à déterrer, des zones à faire revivre … Bref, toute la carte est emplie de petites choses à trouver.

 

Originalité – Présente

 

Okami se démarque par de nombreux points d’originalité. On l’a vu que ça soit pour la patte graphique unique, le gameplay de pinceau, le simple fait d’incarner une louve qui est une réincarnation d’une déesse, parcourir le nippon avec un artiste errant de la taille d’un schtroumpf (ne lui dites pas ça) … Okami vous surprendra par un humour bien marqué et propre à lui grâce à la vivacité d’Issun votre compagnon, et de tous les autres personnages haut en couleurs. Le bestiaire pioche dans toute la mythologie japonaise, entre Yokaï, Kitsune, Otoroshi, Oni … Il n’y a pas un jeu qui ressemble à Okami, et quand vous y jouer, vous comprenez vite pourquoi.

 

Des grandes plaines aux petits villages excentriques, Okami vous fera voir du paysage.

 

Qualité/ Prix – C’est donné !

 

Pour 20€, franchement, c’est donné. Dommage que la version boîte ne soit disponible qu’en import japon et fait un peu monter la facture, sachez tout de même qu’il prend un espace de 9,1 Go sur votre switch. Jamais eu de baisse de framerate, rendu excellent en mode portable aussi bien qu’en mode dock.

 

Et sinon les défauts ?

 

Alors que je n’ai pas tari d’éloges jusqu’à présent il me semble important de faire un aparté sur les quelques défauts que peuvent rencontrer Okami.
Les dialogues sont lents et on ne peut pas les accélérer. Ca c’est vraiment le point noir du jeu. Surtout que y’a pas mal de dialogue. Mais bon au moins, on lit tout.
Le fast travel est assez long à arriver, et il existe 2 façons de fast travel avec des points de spawn différent, on confond parfois et on n’arrive pas exactement là où on voudrait.
On se fait de l’argent hyper facilement, tellement que de payer 500 000 ryos pour une nouvelle arme ne nous défrisera pas plus que ça pour peut qu’on ai augmenté la capacité de sa bourse assez tôt dans le jeu (conseil : faites le).

 
 

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